Dans un précédent article, je vous avais parlé de l’accouchement naturel et du fait que j’avais accouché deux fois de cette façon. Ici, je voudrais vous partager mon opinion quant au fait de ne vouloir qu’accoucher naturellement et pas autrement.
Pour mon premier accouchement, je voulais tellement accoucher naturellement que j’avais demandé à ce qu’on note dans mon dossier que même si je demandais la péridurale, je ne l’obtienne pas. Et oui, à ce point-là ! Seulement, quand on demande ça, on ne sait jamais comment va se dérouler son propre accouchement ni comment on va le vivre … pendant et après. Je vous dis ça parce que les contractions pour ce premier accouchement ont débuté gentiment un vendredi vers 10h du matin pour se terminer péniblement le dimanche vers 17h ! Je ne m’étais jamais doutée que ce serait si long, si dur et que je serais si épuisée à la fin. Je me rappelle encore que quand j’ai demandé la péridurale, parce que je n’en pouvais plus, on m’a rappelé que j’avais demandé à ne pas l’avoir même si je la demandais … Dur dur. Et après ? Malheureusement, quand mon fils est né, j’étais sous le choc et je n’ai pas pu l’accueillir comme je l’aurais voulu. Même les jours qui ont suivi, j’étais épuisée et j’avais le moral à zéro car, pour moi, j’avais échoué, je n’avais pas su accoucher dans l’harmonie. Forcément par la suite, j’ai été une candidate parfaite au baby blues et il m’a fallu un certain temps pour digérer l’expérience et me pardonner ma rigidité et toutes les conséquences qu’elle a eue.
Pour mon deuxième accouchement, il était clair que je n’allais plus faire cette demande. J’avais fait un papier stipulant tous mes souhaits pour l’accouchement mais j’avais bien spécifié que si je demandais la péridurale, il fallait me la donner. Néanmoins, comme vous l’avez lu dans le précédent article, je me suis préparée comme si. Puis approchant du terme de ma grossesse, mon gynécologue m’a dit qu’il était temps d’accoucher, que ça se voyait au niveau du placenta, … et a programmé le fait de provoquer mon bébé (j’avais contracté un streptocoque). Là, j’ai été complètement démoralisée car je me suis dit que cette fois, je ne pourrais sûrement pas éviter la péridurale. Qu’ai-je fait alors ? Un mélange de Fleurs de Bach pour accuser le coup et vivre mon accouchement au mieux quoi qu’il arriverait et … j’ai accepté. Ma petite fille a alors sûrement compris qu’elle avait accompli sa première mission à savoir faire réellement lâcher prise à sa maman, et elle est née un jour plus tôt sans être provoquée et à une vitesse telle que j’ai failli accoucher dans le hall d’entrée de l’hôpital ! J’en ai gardé un merveilleux souvenir (pas de la douleur car je me rappelle que dans la voiture, je criais que je prendrais la péridurale et que je ne voulais plus souffrir comme ça 🙂 ).
Tout ce récit, non pas pour vous effrayer, mais pour vous rappeler qu’on ne sait pas comment les choses peuvent se dérouler et qu’il ne faut ABSOLUMENT pas être déçue si vous ne parvenez pas à vivre l’accouchement que vous souhaitiez. Si vous voulez accoucher naturellement, ça doit rester une PREFERENCE. Comme je l’ai déjà dit précédemment, nous sommes toutes différentes et, par conséquent, nous accouchons toutes différemment. N’oubliez pas que nous faisons tous de notre mieux selon ce que nous sommes, notre vécu, … et que si on plaçait quelqu’un exactement dans les mêmes conditions de vie qu’une autre personne (familial, génétique, psychologique, karmique,…), elle se conduirait assurément de la même façon. C’est en cela que tout est parfait. Alors, préférez plutôt qu’exigez et … laissez-vous aller telle une plume dans le vent.
A bientôt.